Des activistes vandalisent la propriété de Gerard Piqué pour protester contre la crise du logement en Catalogne
Dimanche, un groupe d’activistes catalans appartenant au réseau Arran a pris pour cible la propriété de l’ancien défenseur du Barça, Gerard Piqué, en Cerdagne, une région montagneuse proche de la frontière française. Les activistes se sont introduits dans la propriété pour protester contre le nombre croissant de résidences secondaires et la crise du logement qui en découle en Catalogne.
Message des activistes contre les résidences secondaires
Les activistes ont vandalisé la propriété de Piqué en écrivant “Fora pijos” (dehors les bourgeois) sur les murs. Cette action visait à dénoncer la tendance croissante des personnes fortunées à acquérir des résidences secondaires, ce qui, selon les activistes, contribue à la hausse des loyers et exacerbe la crise du logement en Catalogne.
Les militants accusent la classe aisée de Barcelone d’utiliser la région comme un terrain de jeu, profitant des pistes de ski et des terrains de golf tout en laissant leurs propriétés inoccupées pendant la majeure partie de l’année. Selon eux, cette situation entraîne une pénurie de logements pour la population locale, obligeant de nombreuses personnes à déménager à la recherche d’un logement abordable.
Soutien de la plateforme “Living Pyrenees
La plateforme “Living Pyrenees” s’est jointe à Arran pour protester, publiant une déclaration commune pour condamner la situation du logement et les loyers élevés dans la région des Pyrénées. Les deux entités ont pointé du doigt la résidence secondaire de Piqué comme un symbole du modèle de logement problématique qui pousse les jeunes à quitter le territoire.
La crise du logement dans les Pyrénées
Selon l’Institut catalan de statistiques (Idescat), sur un total de 17 547 logements en Cerdagne, 64,2 % sont des résidences secondaires. Cela signifie que plus de 11 000 propriétés restent vacantes pendant la majeure partie de l’année, alors que de nombreux jeunes sont contraints de quitter la région en raison de la pénurie de logements.
Ce problème n’est pas propre à la Cerdagne et s’étend à d’autres régions des Pyrénées catalanes, telles que le Pallars Sobirà, l’Alta Ribagorça et l’Aran. Ces régions comptent également un pourcentage élevé de résidences secondaires, ce qui entraîne des problèmes similaires en termes d’accessibilité au logement.