Récente attaque à Dnipro : Des preuves suggèrent l’utilisation d’un missile russe

Les forces de sécurité ukrainiennes ont récemment fourni des images de fragments de missiles qui proviendraient du missile utilisé par les forces russes lors de la récente attaque contre Dnipro. La ville de Dnipro a fait l’objet d’une attaque qui, selon l’Ukraine, a été menée à l’aide d’un missile balistique intercontinental (ICBM) russe. Ce serait la première fois qu’une telle arme est utilisée par Moscou en plus de 1 000 jours de conflit.

Les fragments ne proviennent pas nécessairement d’un seul missile, selon la source. Le type de missile utilisé lors de l’attaque fait l’objet d’un débat. Certains pensent qu’il s’agissait d’un ICBM, mais d’autres, dont un responsable occidental, ont mis en doute cette affirmation. CNN a contacté des experts en armement pour obtenir une analyse indépendante du type de missile à partir des photos disponibles.

Enquête sur les fragments du missile

Un rapport suggère que les débris du missile comprennent un composant du missile Bulava, un missile qui a été produit en masse à la fin des années 2000. Cela soulève des questions sur les affirmations du président russe Vladimir Poutine concernant l’utilisation de technologies de pointe lors des récentes attaques.

Le journaliste Mark Krutov a identifié des numéros de série sur l’un des fragments, ce qui l’a conduit à un contrat de marché public de 2013 relatif à la production de pièces pour le système ZK-30, autre nom du missile balistique intercontinental Bulava R-30.

Remise en question des technologies de pointe

Le missile Bulava n’est pas une nouvelle arme dans l’arsenal russe. Son développement a commencé dans les années 90 et il a été officiellement lancé en 2012. La présence de composants Bulava dans le récent missile soulève de sérieux doutes quant aux technologies de pointe que la Russie prétend avoir utilisées.

L’armée de l’air ukrainienne a indiqué que la Russie avait utilisé un ICBM lors de l’attaque contre Dnipro. Selon certaines sources, il pourrait s’agir d’un missile Rubezh, capable de transporter des ogives nucléaires. Toutefois, des sources occidentales affirment que la Russie a en fait lancé un “missile balistique expérimental de moyenne portée”.

Poutine a confirmé l’évaluation des services de renseignement américains dans son récent discours, déclarant que la Russie avait utilisé le missile Orechnik de moyenne portée. Les États-Unis ont officiellement confirmé que la Russie avait frappé Dnipro avec un missile balistique développé sur la base de l’ICBM RS-26 Rubezh.