Réactions européennes au mandat d’arrêt de la CPI à l’encontre de Benjamin Netanyahu
Les réactions européennes au mandat d’arrêt délivré par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, sont mitigées. La CPI a fait une annonce choc en délivrant des mandats d’arrêt à l’encontre de M. Netanyahou et de l’ancien ministre de la défense Yoav Gallant pour des crimes de guerre présumés à Gaza. Les accusations ont été qualifiées d'”absurdes et de faux mensonges” par le bureau de M. Netanyahu.
Réactions des pays
Royaume-Uni
La position du Royaume-Uni n’est pas claire pour l’instant. Un porte-parole du Premier ministre, Keir Starmer, a déclaré que le Royaume-Uni “se conformera à ses obligations légales”, mais s’est abstenu de tout commentaire sur des scénarios hypothétiques, tels que l’arrestation de M. Netanyahu s’il se rend au Royaume-Uni. Toutefois, Emily Thornberry, présidente de la commission parlementaire des affaires étrangères, a déclaré catégoriquement que le Royaume-Uni serait obligé d’arrêter M. Netanyahu en vertu de la Convention de Rome.
Irlande, Pays-Bas, Belgique, Espagne, Autriche, Slovénie et Portugal
Plusieurs pays européens ont déclaré qu’ils se conformeraient au mandat de la CPI. L’Irlande, les Pays-Bas, la Belgique, l’Espagne, la Slovénie et le Portugal ont confirmé qu’ils respecteraient la décision de la CPI et arrêteraient Netanyahu s’il entrait sur leur territoire.
La Hongrie
En revanche, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré qu’il ne se contenterait pas de défier la Cour, mais qu’il invitait également M. Netanyahu à se rendre en Hongrie.
République tchèque, Allemagne, Italie et France
La position de la République tchèque, de l’Allemagne, de l’Italie et de la France est actuellement incertaine. La République tchèque a critiqué la décision, l’Allemagne examine les implications de la décision, l’Italie réfléchit à la manière d’interpréter la décision, et la France a déclaré que la décision n’était pas un jugement mais la formalisation d’une accusation.
Si le mandat de la CPI implique que Netanyahu et Gallant pourraient théoriquement être arrêtés s’ils se rendent dans l’un des plus de 120 pays qui y sont parties, la réalité semble plus complexe, chaque pays interprétant le mandat et y réagissant de différentes manières.