Les États de l’UE devraient exécuter le mandat d’arrêt émis par la CPI à l’encontre du Premier ministre israélien, M. Netanyahou
Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a déclaré que les États de l’Union européenne (UE) sont tenus d’exécuter les mandats d’arrêt délivrés par la Cour pénale internationale (CPI). Ces mandats visent le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l’ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et Mohammed Deif, le chef de la branche militaire du mouvement palestinien Hamas, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Les États signataires doivent s’engager
Josep Borrell a souligné que tous les États signataires du Statut de Rome, dont tous les États membres de l’UE, sont tenus d’appliquer la décision de la Cour. Ce statut est l’acte fondateur de la CPI. Il a ajouté que cette obligation n’est pas facultative et qu’elle s’étend aux pays qui aspirent à rejoindre l’UE.
Accusations d’antisémitisme rejetées
M. Borrell, connu pour sa position critique à l’égard d’Israël, a déclaré que la critique des politiques du gouvernement israélien ne devrait pas être automatiquement considérée comme de l’antisémitisme. Il a indiqué qu’il avait le droit de critiquer les décisions de n’importe quel gouvernement israélien, y compris celui de M. Netanyahu, sans être taxé d’antisémitisme.
Une décision juridique et non politique
M. Borrell a exprimé sa déception face aux profondes divisions entre les États membres de l’UE face aux décisions de la Cour pénale internationale. Il a insisté sur le fait que la décision d’émettre un mandat d’arrêt à l’encontre de M. Netanyahu est une décision juridique, et non politique, et qu’elle ne contient aucun élément antisémite.
Résistance de certains pays de l’UE
Malgré les déclarations de M. Borrell, certains pays de l’UE ont indiqué qu’ils pourraient ne pas appliquer le mandat d’arrêt. Le premier ministre hongrois Viktor Orban a accueilli M. Netanyahu en Hongrie, lui assurant qu’il ne risquait pas d’être arrêté. Le gouvernement allemand a également déclaré qu’il était “difficile d’imaginer” qu’il puisse arrêter M. Netanyahu. Cette position, ont-ils expliqué, est le résultat de l’histoire allemande.
Conclusion
Les mandats d’arrêt délivrés par la CPI à l’encontre de M. Netanyahou et d’autres dirigeants israéliens et palestiniens marquent une évolution importante dans l’application du droit international. Toutefois, la volonté des États de l’UE d’exécuter ces mandats reste incertaine, ce qui met en évidence la complexité des relations internationales et l’influence de la dynamique politique sur les décisions juridiques.