Le général américain à la retraite Ben Hodges parle de la guerre en Ukraine et des relations futures sous l’administration trump-and-irans-pursuit-of-nuclear-weapons/” target=”_blank”>Trump
The Kyiv Independent a récemment interviewé le général Ben Hodges, commandant à la retraite des forces alliées en Europe de l’armée américaine. La discussion a porté sur la guerre en cours en Ukraine, le changement de politique sous l’administration du président Joe Biden et les perspectives d’avenir sous le futur président Donald Trump.
Changement de politique de la Maison Blanche
Le 19 novembre, des rapports ont indiqué que l’Ukraine avait lancé des attaques à l’intérieur de la Russie en utilisant des missiles ATACMS fournis par les États-Unis. Cette action a marqué un changement important dans la politique de la Maison Blanche, puisque le président Joe Biden a autorisé l’Ukraine à déployer ces missiles. Cette décision est considérée comme l’une des dernières contributions majeures de Joe Biden à la guerre en Ukraine avant l’entrée en fonction du président élu Donald Trump le 20 janvier.
Le général Ben Hodges sur l’autorisation de l’ATACMS
Le général Ben Hodges a exprimé son incertitude quant à l’origine du changement de politique, mais s’en est félicité. Il a toutefois fait part de sa frustration quant aux restrictions qui continuent de s’appliquer à l’utilisation des missiles, qui n’étaient autorisés que contre les forces russes et nord-coréennes attaquant la tête de pont de Koursk.
Interrogé sur les effets potentiels de ce changement de politique sur les “règles du jeu”, le général Hodges a déclaré que seul un engagement ferme de l’administration Biden et des gouvernements européens à aider l’Ukraine à gagner la guerre changerait véritablement la donne. Il a suggéré que l’Ukraine pourrait utiliser ces armes pour cibler les quartiers généraux, la logistique et l’artillerie russes, réduisant ainsi l’efficacité des attaques massives de la Russie.
Impact de l’administration Trump sur l’Ukraine
Le général Hodges a fait part de son incertitude quant à la position de la future administration Trump à l’égard de l’Ukraine. Il a exprimé l’espoir que les leaders du parti républicain pro-Ukraine, pro-OTAN et pro-transatlantique au Congrès souligneraient à la nouvelle administration l’importance pour les États-Unis de ne pas abandonner l’Ukraine. Le général Hodges a également exprimé des doutes quant aux prétentions de M. Trump de mettre fin ou de geler la guerre en 24 heures et a suggéré que l’administration Trump pourrait changer de ton une fois confrontée à la réalité de la situation.
Territoire ukrainien dans la région de Koursk
Le général Hodges a soutenu la décision de l’Ukraine de lancer la contre-offensive de Koursk. Il estime qu’elle crée un problème pour le Kremlin, tant en ce qui concerne l’engagement de forces pour supprimer la tête de pont que l’ouverture de négociations. Cependant, il a souligné que Trump ne peut pas imposer un gel du conflit et que l’idée que Trump impose un cessez-le-feu est peu probable.
L’effet de levier de Trump contre Poutine
Selon le général Hodges, le nouveau président disposera de nombreux outils pour contrer Poutine. Il pourra notamment imposer des sanctions, prendre des mesures pour empêcher la Russie d’exporter du pétrole et du gaz vers la Chine et l’Inde, et accélérer la livraison de missiles ATACM. Reste à savoir si Trump utilisera ces outils.
Le rôle de l’Europe
Le général Hodges pense que l’Europe, avec sa grande économie, peut combler le fossé si l’aide américaine à l’Ukraine ralentit. Cela dépendra toutefois de la volonté politique de l’Europe. Il s’est également déclaré convaincu de la victoire finale de l’Ukraine, fondée sur la résistance et la détermination des soldats et du peuple ukrainiens.
À propos du général Ben Hodges
Le général Frederick Benjamin “Ben” Hodges est un général de l’armée américaine à la retraite qui a été commandant des forces alliées en Europe. Il a servi dans les troupes aéroportées (101e division aéroportée) et a été déployé sur les théâtres d’opérations en Irak et en Afghanistan.