Programme nucléaire iranien : La négociation sous pression n’est pas une option
L’Iran a déclaré qu’il ne négocierait pas “sous l’intimidation” au sujet de son programme nucléaire. Cette déclaration a été faite par le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, à l’issue d’une réunion avec le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.
Mohammad Eslami, chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AIEA), a en outre précisé que la République islamique réagirait “immédiatement” à toute pression extérieure. Cette position a été exprimée dans l’attente du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, connu pour sa politique de “pression maximale” contre l’Iran lors de son premier mandat.
Le rôle de l’AIEA dans le programme nucléaire iranien
Rafael Grossi a souligné la nécessité d'”efforts conjoints” avec l’Iran pour obtenir des “résultats” et “éviter la guerre”. Il a également affirmé que “les installations nucléaires iraniennes ne doivent pas être attaquées”, en réponse à la suggestion du ministre israélien de la défense, Israël Katz, selon laquelle l’Iran serait vulnérable à des frappes sur ses installations nucléaires.
Les discussions de M. Grossi à Téhéran sont considérées comme l’une des dernières opportunités diplomatiques avant le retour potentiel de Donald Trump à la Maison Blanche. Lors de sa visite, M. Grossi devrait également rencontrer le président iranien Massoud Pezeshkian.
Retour sur l’accord nucléaire iranien
En 2015, l’Iran a conclu un accord à Vienne avec plusieurs pays, dont les États-Unis, après 21 mois de négociations. L’accord visait à alléger les sanctions internationales contre l’Iran en échange de l’assurance que le pays ne chercherait pas à se doter de l’arme nucléaire. Cependant, l’Iran a toujours fermement nié avoir des ambitions militaires.
Cependant, trois ans plus tard, Trump a unilatéralement retiré les États-Unis de l’accord et rétabli les sanctions contre l’Iran. Depuis lors, selon l’AIE, l’Iran a considérablement augmenté ses réserves d’uranium enrichi à 60 %, ce qui le rapproche de manière alarmante des 90 % nécessaires à la mise au point d’une arme nucléaire.
L’avenir du programme nucléaire iranien dépend désormais des efforts diplomatiques de la communauté internationale, et notamment de la position de la prochaine administration américaine à l’égard du pays.