Les premières guerres d’extermination de l’histoire de l’humanité : Les preuves de la période paléolithique
L’idée que les humains étaient des êtres pacifiques vivant en harmonie avec la nature est remise en question par des découvertes archéologiques qui suggèrent que la guerre est inhérente à la nature humaine depuis les temps les plus reculés. Cet article traite de deux découvertes archéologiques notables qui témoignent des premières guerres et des premiers actes d’extermination perpétrés par des communautés humaines au cours de la période paléolithique.
Le massacre de Nataruk en Afrique
Il y a une douzaine d’années, un groupe d’archéologues internationaux a fait une découverte choquante dans la région de Nataruk, sur les rives du lac Turkana au Kenya. Cette région, riche en vestiges paléolithiques, a livré les squelettes de 27 homo sapiens massacrés et mutilés, qui seraient les victimes de la première guerre de l’histoire de l’humanité.
Les preuves suggèrent qu’une communauté de pêcheurs prospère existait sur les rives du lac il y a environ 10 000 ans. Cette communauté a été brutalement attaquée par un autre groupe, peut-être une tribu rivale. Les assaillants ont tué des hommes, des femmes et des enfants, le crâne d’une femme enceinte ayant été retrouvé écrasé. On pense que les assaillants étaient armés de masses de pierre et de couteaux. Le motif de l’attaque reste inconnu.
Massacre et cannibalisme à Herxheim, Allemagne
En 2009, des archéologues allemands ont découvert les preuves d’un autre massacre effroyable sur un site néolithique près de Herxheim, en Allemagne. Une fosse commune contenant les restes de plus de 500 personnes indique qu’une attaque brutale a eu lieu il y a environ 7 000 ans.
Ces personnes faisaient partie d’une civilisation néolithique prospère connue sous le nom de culture céramique linéaire. Les assaillants ont tué tout le monde, y compris les enfants et les fœtus. Il est choquant de constater que certaines victimes ont été dévorées par les assaillants. Le motif de cette attaque brutale reste inconnu, les théories allant du pillage au sacrifice humain rituel.
Ces découvertes archéologiques de Nataruk et Herxheim sont considérées comme les premiers cas documentés de guerres et d’actes d’extermination dans l’histoire de l’humanité. Elles remettent en question la croyance selon laquelle la guerre est un produit de la civilisation et suggèrent que les germes de la guerre sont profondément ancrés dans la nature humaine.