Une taxe mondiale sur les plus riches discutée au sommet du G20 au Brésil
Lors d’un récent sommet du G20 qui s’est tenu au Brésil, les dirigeants ont discuté d’un éventuel impôt mondial sur les personnes les plus riches du monde. Cette taxe, qui viserait les 3 300 personnes les plus riches du monde, pourrait rapporter jusqu’à 250 milliards de dollars. La proposition s’est toutefois heurtée à une opposition de dernière minute lors du sommet qui s’est tenu à Rio de Janeiro.
L’opposition à la taxe sur les milliardaires
La ministre brésilienne de l’environnement, Marina Silva, a reconnu que le plan fiscal soulevait certaines objections, notamment en ce qui concerne le programme climatique, le programme financier et la proposition d’impôt sur les grandes fortunes. Bien qu’il n’ait pas été précisé quels pays soulevaient ces questions, le président argentin, Javier Milei, aurait adopté une position intransigeante sur le sujet.
En réponse à cette opposition, le Brésil pourrait modifier la formulation du communiqué commun ou le signer au nom de 19 pays, en expliquant la position du pays dissident. L’Argentine a déjà refusé de signer une déclaration sur “l’autonomisation des femmes” au G20 et s’est retirée du sommet sur le climat COP29 en Azerbaïdjan.
Soutien à la taxe sur les milliardaires
Malgré l’opposition, des pays comme l’Espagne, la France et l’Afrique du Sud, qui ont soutenu publiquement la proposition du Brésil, exhortent les autres dirigeants à soutenir le plan. Le ministre espagnol des finances, Carlos Cuerpo, a souligné la nécessité d’une action courageuse en matière de redistribution des richesses, une question réclamée par les citoyens du monde entier.
Mise en œuvre de la taxe sur les milliardaires
La première étape de la mise en œuvre de cette taxe, telle que décrite par Carlos Cuerpo, consisterait à établir une base de données sur les revenus et les actifs des personnes considérées comme ultra-riches à l’échelle internationale. La proposition de taxe est basée sur la suggestion de l’économiste français Gabriel Zucman d’imposer une taxe de 2 % aux 3 000 milliardaires les plus riches du monde, ce qui pourrait rapporter jusqu’à 250 milliards de dollars.
Les partisans de cette taxe, comme Viviana Santiago, directrice exécutive d’Oxfam Brésil, y voient un moyen de remédier à l’inégalité croissante des richesses. Oxfam estime que les 1 % les plus riches des pays du G20 possèdent aujourd’hui 31 % de la richesse totale, contre 26 % il y a vingt ans.